27 x 23 cm
Gouache/papier coton
Le rouge-gorge est devenu l’oiseau totem de ma démarche.
Etat des lieux :
J’emménage au troisième étage. La vue me met face aux oiseaux.
Le rouge-gorge retient mon attention. Je le peins taille réelle.
Je me renseigne : le rouge-gorge défend son territoire en chantant entre autres des trilles courtes.
Son rouge lui permet d’éviter des combats. Il gonfle son plastron et, cette couleur déployée, suffit souvent à décourager son agresseur. Il vit à proximité de l’homme (qui ramasse les feuilles mortes à la pelle). Il est déluré.
Je l’utilise en messager, le fait reposer sur un verbe : to resist
J’en fais des t-shirts.
Ce support axe une démarche de rapprochement avec le public.
Je rentre en introspection, reprends le travail d’une toile d’araignée (terme que j’utilise quand une peinture me prend plusieurs années de réflexion).
L’oiseau rouge se pose sur l’épaule du personnage.
92 x 73 cm
Huile/toile
On me propose d’intervenir pour l’ouverture d’une cave alternative dans le vieux Blois.
Le thème : Liberté d’expression. L’avoir ou pas ?
Rouge-gorge : son nom sonne le lieu de résidence de l’expression.
La cave est humide, j’agis à la craie, je pense aux grottes de Lascaux.
Je fais reposer l’oiseau sur la phrase : don’t fuck with the sky
Il devient géant (symbolique des Pokemon) défendant son territoire.
Un matin je lis dans le journal : un rouge-gorge a élu domicile dans un supermarché.
Je passe le voir, l’attends, l’entends, il est là. Très beau. C’est beau. Je filme.
On me dit : « Le rouge-gorge ça fait débat ! Certains trouvent sale, qu’un rouge-gorge vive dans les fruits et légumes ».
Le rouge-gorge porte une poésie simple qui équilibre une question existentielle, ciel.